Malmö

Publié le par Ugo

Dans le train, j'arrive à Malmö. Manifestement, je vais entrer en Suède. C'est là, c'est... maintenant quoi.

Berlin, je connaissais vaguement avant d'y aller. J'en avais entendu parler autrement que par moi-même.
Mais Malmö, la Suède, est-ce que ça existe vraiment autrement que sur les cartes ? Est-ce qu'on m'aurait menti depuis le début ? Un truc à la Truman-Show ?

Et là je repousse les limites des cartes, seul. En coulisses, on s'active pour prolonger le décor.

Par la fenêtre du train, y'a la mer, puis la terre, puis la mer, puis la terre. Soit les décorateurs ont pas été logiques, soit c'est vraiment un coin de monde très spécial.

Photo : stardustmovies.com


Ca existe, et c'est magnifique. Léger froid, puis puissant soleil. Ca tape, ça brûle sur la terasse des "trois roses". Tous les cafés qui servent un petit déjeuner ou quelque-chose qui y ressemble ont un nom français. C'est comme ça.

Mais pas de petit déjeuner à la française pour moi. Je tente de me dépayser avec un "orange juice" et une (merde, comment on dit déjà)... "that" je fais en montrant du doigt (merde, je le savais en plus, c'est "lemon pie"). Mais c'est le prix qui dépayse : 65 SEK (7€). Le welfare state a un coût : 25 % de TVA.
C'est comme ça.




Tout à l'heure, en sortant de la gare, j'ai eu un sourire continu pendant au moins un quart d'heure. Je crois que c'est trop d'un coup : le choc est dur à encaisser.



J'ai chaud, j'ai froid. Je sais pas trop. J'ai jamais été là où je suis.

Je me sens trop mal et trop bien. Je sais pas où je suis. Si, je sais me situer, mais je sais pas comment je suis.

Là, en face, une mini-terasse avec un brunch et une serveuse souriante. Ils savent vivre ces suédois.

Parce que je suis en Suède.

Je dois me poser. Sinon je vais tomber dans les pommes ou partir en lévitation.

Aucun esprit critique sur la ville.

D'habitude, je cherche à me dépayser, là il faut que je reste moi-même, que je garde mes repères.

Je suis pas chez moi. C'est différent ici. Le temps passe beaucoup plus vite.

Je dois me poser. Non, je vais bouffer la ville. Mais les gens sont différents. Je ne suis qu'un touriste : en trop.

Je dois bouger. Quitte à vomir le trop plein de nouveau.

Je dois me poser en bougeant. Avec ma musique dans les oreilles, comme en fermant les yeux : laisser entrer, mais pas trop.
Peut-être.



Il m'a fallu quelques heures d'adaptation, mais là je suis ok.
Malmö, par rapport au vélo, c'est comme Berlin. En fait, Berlin était pas une exception, c'est la France l'exception. Comme Berlin, sauf qu'ici, il y a d'énormes parkings de vélos, sur le fleuve.

Ils sont comme ça.

C'est peut-être juste histoire de pas pouvoir gueuler contre les vélos parce que leurs parkings détruisent des champs de pommiers.


Tout à l'air parfait.

Ici, il y a toutes les couleurs. Même des bruns.

Après avoir rêvé, maintenant je dors.

Le dernier soir à Malmö, nouvel album Côté photos

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